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photo pierre saison - ardres - 2008
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Je me célèbre moi-même, me chante moi-même,
Toi tu assumeras tout ce que j'assumerai,
Car les atomes qui sont les miens ne t'appartiennent pas moins.
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Je flâne, j'invite mon âme à la flanerie.
Flânant, m'incline sur une tige d'herbe d'été que j'observe à loisir.
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Ma langue, l'ensemble des atomes de mon sang, façonnés par le sol d'ici même, l'air d'ici même,
Ma naissance, ici même, de parents eux-mêmes nés ici comme les parents de leurs parents avant eux,
Trente-sept ans ce jour, santé parfaite, je commence,
Comptant bien ne plus m'interrompre avant la mort.
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Congédiés les credo, congédiées les écoles.
Ayant pris mesure exacte d'eux sans mépris mais avec du recul,
J'accueille, est-ce un bien est-ce un mal, je laisse s'exprimer sans frein
La Nature hasardeuse dans sa vierge énergie.